Lors de vos vacances à Bali, vous vous êtes sans doute déjà demandé pourquoi les autels, les arbres et les statues sont très souvent habillés de tissus… Et bien sachez qu’il y a une bonne raison à cela !
En effet, dans la croyance balinaise, certains objets sont habités par une âme, un esprit. Ces objets sont des temples, des autels, des costumes et parfois même des objets de la nature : des rochers, des arbres etc… Habillés ainsi, ces objets se distinguent comme étant sacrés, et c’est également pour ça que des offrandes sont déposées quotidiennement à leurs pieds : elles servent à apaiser les esprits. (découvrez notre article sur les offrandes balinaises)
Ces objets sont alors habillés d’un vêtement de couleur, le plus commun étant celui à carreaux noir et blanc, qu’on appelle Saput Poleng.
Il faut savoir que ce que ce tissu à une signification importante : il permet de maintenir l’équilibre entre les bons et les mauvais esprits, deux entités qui s’opposent et qui se complètent.
Saput Poleng représente en fait la maison de l’énergie qui autorise le lieu à rester « noir ou blanc ». Cela symbolise le bien et le mal qui existent dans chaque individu, et qui doivent cohabiter : cette opposition permet de maintenir l’équilibre de l’univers. Les Balinais appellent cela « Rwa Bineda « , qui est en fait une interprétation balinaise du célèbre Ying et Yang chinois : c’est le fondement binaire de l’univers : l’homme et la femme, le bien et le mal, le jour et la nuit, toutes ces choses qui existent, qui sont opposées, mais qui ne vont jamais l’une sans l’autre.
À Bali on distingue 3 sortes de Sabut Poleng :
– Le Saput Poleng Rwabhineda
C’est un tissu à carreaux noirs et blancs : il symbolise le bien et le mal.
– Le Saput Poleng Sudhamala
Ce tissu quant à lui est à carreaux noirs, blancs et gris. Le gris sert de transition pour le blanc et le noir,afin d’aligner le bien et le mal.
– Le Saput Poleng Tridatu
Ce tissu est à carreaux blancs, noirs et rouges. Le rouge étant le symbole des rois (énergie et passion), le noir la fainéantise, et blanc, la bonté.
